- Dyslexie et école -
Quand l'Ecole ne sait pas "lire" un Enfant !
Ainsi que vous l'avez vu sur la page d'accueil, je m’appelle Jonas.
J’ai appris à lire comme on apprend à survivre : pas dans les livres!
Dans les regards, dans les silences, dans les couloirs d’école où tout est plus dur quand les lettres dansent...
Être dyslexique, c’est plus qu’un trouble :
C’est un décalage permanent;
À l’école, on veut que tu entres dans la case.
Que tu recopies sans faute. Que tu sois “normal”.
Mais quand les mots te résistent, quand les sons s’entortillent dans ta tête, alors ce n’est plus une question de pédagogie,
c’est une guerre quotidienne.
Certains profs croient bien faire...
Mais j’ai entendu des phrases comme :
- "Tu es lent Jonas"
- "Faut te secouer un peu"
- "Tu ne fais pas d’effort"
Ce qu’ils ne voyaient pas, c’était le combat intérieur.
Les nuits à essayer de comprendre pourquoi la lettre “b” me fuyait, pourquoi les consignes devenaient labyrinthes.
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Les humiliations scolaires ne sont pas toujours des cris.
Parfois, ce sont des murmures qui marquent pour toujours.
Un jour, en CM2, j’ai été obligé de lire à haute voix.
J’ai trébuché sur cinq mots d’affilée. La classe a ri.
Pas fort. Mais assez pour que je décide, ce jour-là, de ne plus jamais lever la main.
Et le bulletin trimestriel ? Une phrase que je n’oublierai jamais :
“Jonas a un potentiel mais ne s’en sert pas.”
Je me suis demandé : c’est quoi “un potentiel,” qu’on n’arrive pas à nommer ?
Un parcours scolaire difficile ne se voit pas sur une photo de classe !
Il reste en filigrane...
Il y a eu aussi ceux qui m’ont aidé , discrets, patients, mais minoritaires.
Le vrai changement est arrivé quand j’ai arrêté d’attendre qu’on me comprenne.
Quand j’ai commencé à écrire autrement. Pas pour faire beau, mais pour dire ce qu’on ne voulait pas entendre.
Ce site n’est pas une plainte.
C’est une trace.
Une manière de raconter sans demander pardon.
Si tu es parent, prof, ou simplement quelqu’un qui croise un enfant comme moi,
sache qu’on entend tout.
Et que le mot “effort” ne veut pas dire la même chose pour tout le monde.
Ce que j’ai vécu, je ne veux pas le fuir... je veux juste que ça serve à quelque chose.
Jonas
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